M.M. Ciciovan
Née en 1970, dans un petit village de Roumanie, Mona Ciciovan dessine et peint
depuis l’enfance. Après la chute du communisme, elle traverse l’océan pour s’établir à
Montréal. Mona a obtenu une Mineure en art plastique de l’Université de Montréal et un
Baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal
(UQAM).
L'oeuvre de Mona Ciciovan se fonde sur la mémoire: « plus précisément sur la mémoire
et la perception des images et des lieux de sa vie, tel que l'explique l’éditeur
montréalais Wah Keung Chan. Mona est à la recherche d’une esthétique et en quête de
sa beauté et son harmonie. Elle défie son propre univers en le poussant jusqu’à
l’idéalisation. La palette de couleurs mélange les tons terreux et la lumière pour
produire un monde orangé avec des teintes de bleu, de jaune et de vert.»
La journaliste montréalaise, Dorota Kozinska, fait également éloge aux œuvres de
Mona Ciciovan dans la revue Vie des Arts : « Le plaisir d'observer la magie des
oeuvres urbaines de Ciciovan est purement esthétique. Ce n'est même pas émotionnel,
mais plutôt réflectif, un bref aperçu avant de retourner doucement dans la mémoire. […]
Les racines de Ciciovan sont roumaines, sa créativité universelle et son style est
unique. »
À mi-chemin entre l’abstrait et le figuratif, le réel et l’imaginaire, les tableaux de Mona
Ciciovan donnent un sens métaphorique et poétique au paysage urbain. Ses œuvres se
caractérisent par une grande liberté d’exécution, par l’improvisation et la spontanéité.
L’équilibre et la structure y demeurent toutefois très présents : la géométrie de
verticales et d’horizontales, les éléments architecturaux, le jeu de miroirs ou de doubles
images, ou encore l’effet d’une juxtaposition de plans dans un même tableau, sont une
constante dans ses œuvres, quelle que soit la technique utilisée. La couleur et la
lumière ne font pas qu’évoquer la forme, mais font avant tout surgir l’énergie et les
vibrations de l’image. Ce sont la les mots du professeur et mentor de l'artiste, le regretté
Antoine Pentsch, qui a su décrire le mieux l'essence de l'oeuvre de Ciciovan.